Les moulins de Belle-Isle
La seigneurie de Belle-Isle et de Port-Durand (de la TULLAYE) entourait le manoir de Belle-Isle, dont on voyait encore récemment des vestiges près du château de l’Éraudière.
Les deux moulins étaient à quelque distance au nord du manoir, entre l’entreprise « Air Liquide » et la rivière.
Étant donné leur peu d’importance, ils ne devaient guère enrichir leurs meuniers, Louis DUGUÉ, Jean DUGUÉ et Pierre TEXIER, à l’époque de la Révolution.
Il existe encore, sur l’ancien chemin de l’Éraudière (rue de Coëtquelfen), une curieuse tour ronde, nommée à tort, dans le quartier, « Tour Meschinière » : la véritable Tour Meschinière, ou Trémissinière, se trouvait près du pont de la Tortière.
La petite tour de l’Éraudière pourrait être un ancien moulin « turquois », type de moulin fort ancien constitué d’une tour en maçonnerie surmontée d’une cabine en bois renfermant le mécanisme ; cette cabine était fixée sur un solide axe vertical pivotant à l’intérieur de la tour qui le soutenait.




Histoire du quartier
Écrit par Briand Michele
Lundi, 16 Décembre 2013
L’ANCIENNE PAROISSE DE SAINT-DONATIEN
Sources : «InfoBretagne.com »
La paroisse Saint-Donatien (de Nantes) ou Sainct-Donatien-lès-Nantes était autrefois un " fief proche de l'évesque ". Ses limites ont été fixées en 1683 suivant la déclaration que Messire Gilles de Beauvau, évêque de Nantes de 1677 à 1717, fit devant les commissaires députés par le Roi :
« Ladicte paroisse bornée au midy par celle de Doulon, depuis la maison de la Bottière, passant le long des Mitries, jusqu'au bout d'icelles dont traversant le chemin qui conduist à la chapelle de Toutes-Aides, descendant jusqu'à l'arche du Gué aux Chèvres, et d'icelle montant à une ruelle qui est au-dessus des trois maisons scituées au dehors de la barrière de Richebourg. Au couchant par celle de Sainct-Clément, séparée par laditte ruelle depuis laditte barrière allant le long d'icelle par devant le moulin du Chapitre, jusqu'à l'ormeau près le couvent des Chartreux qui termine laditte paroisse de Sainct-Clément dans celle de Sainct-Donatien : et dudict ormeau, traversant en droite ligne les couvent jardin de Sainct-André à Porterie, de laquelle barrière descendant par le chemin qui conduit à la chaussée Barbin, le costé vers l'église de Sainct-Donatien estant de la paroisse et l'autre costé du chemin de celle de Sainct-Clément. Et passant sur laditte chaussée au delà d'icelle : et de là au pont du Sançe, le chemin qui conduict séparant au couchant laditte paroisse de Sainct-Donatien et celle de Sainct-Sambin. Au nord, la ditte paroisse est bornée par les landes de la Chapelle-sur-Erdre, passant dudict pont le long des dittes landes, au moulin des Rochettes de là à maison de Porterie, d'où traversant la Rivière d'Erdre, les marais de l'estang Hervé au commun dudict lieu et la Lande de Brise Bonne, jusques à la Vieillarderie, qui est en Quarquefou ; et de là tendant à la Croix de la Ladrie par le chemin qui sépare le fief du prieuré de la Magdeleine-des-Bois, d'avec celuy de Porterie, laditte croix estant au coing des landes, dans un chemin qui sépare les paroisses de Quarquefou de Saincte-Luce, de Doulon et de Sainct-Donatien. Et à l'Orient passant laditte croix par le Chemin nantais, entre le bois de la Chasteigneraie, qui est en Doulon et à l'entrée des Mitries en Sainct-Donatien, jusques à la ditte maison de la Bottièreu » (Archives départementales de Loire-Atlantique, G. 8).
L'ancien domaine (terre et seigneurie) de Belle-Isle ou Belisle (en Saint-Donatien) appartient en 1260 à Durand Goyais, qui le cède à Alain Vicomte de Rohan, à Jean du Change (en 1471 et en 1483), à René d'Avangour-Kergroix, à Yves ou Alexandre de la Tullaye (maître des Comptes), époux de demoiselle François Gaultier (vers 1580), à Fr. Moulin de Cheviré, veuve du marquis de la Tullaye (en 1772) et à la famille de la Tullaye (en 1857). Le seigneur du lieu a droit de prééminences dans l'église de Saint-Donatien et Rogatien, ainsi qu'un droit de haute, moyenne et basse justice, confirmés par un aveu daté du 29 mai 1670 : " Le fief et juridiction du Port Durand, en droict de haulte moyenne et basse justice, roole rentier, foursches patibulaires ; connaissance de cens, droict de quintaine, création de touttes sortes d'offices pour l'exercisse de la dite juridiction, espaves, galloyes ; deshérances de lignées, succession de bastards, droict de pesche en la rivière de l'Erdre, depuis la vieille maison qui joignant la prée de la Turmissinière jusques à la boire de la Rischardière, prohibitive et défensable à touttes personnes, droicts seigneuriaux et prééminences d'église droict de banc et accoudoirs en l'église de Saint-Donatien …. " (Archives départementales de Loire-Atlantique, B. 1914). Un acte de 1679 donne une description du domaine : " La maison noble de Belisle en la paroisse Saint-Donatien près Nantes est composée de deux grands corps de logis avec leurs caves, salles, chambres, cuisines, antichambres, cabinets, grenier, pressoirs, écurie et fanerie, couverts d'ardoises, cours et bassecours fermées de murailles, chapelle, fuge à pigeons, jardins, vergers, vignes, marais, bois anciens et de revenus aussi enclos de murailles, moulins à vent, …. " (Archives départementales de Loire-Atlantique, B. 1914) ;
L'ancien domaine (terre) de la Boissière (en Saint-Donatien). Propriété successive de Charles de Sévigné (en 1680), de Marie de Sévigné, comtesse de Montmoron, femme d'Emmanuel du Hallay (en 1707 et 1717), Jean du Hallay, chevalier, fils de Marie de Sévigné (en 1736 et 1746), Emmanuel du Hallay (en 1757), Elisabeth-Geneviève Levy, femme de René-Henri de la Tullaye (en 1771) ;
L'ancien domaine (terre) de Bonneville (en Saint-Donatien). Propriété successive de François le Bel (en 1482), de la famille de Tullaye (en 1679 et 1731) ;
L'ancien domaine (terre) de la Botière (en Saint-Donatien). Anoblie en 1463, en faveur de Pierre Raboceau, secrétaire du Duc. Puis propriété successive de Jean du Mé (en 1495), Jeanne de Malignac (en 1554), Michel Barberé (en 1669), famille de Barberé (en 1746), famille Libault (en 1857) ;
L'ancien domaine (terre) de la Bouteillerie (en Saint-Donatien). Propriété de Suzanne Grimaud en 1626, puis des Chartreux de Nantes ;
L'ancien domaine (terre) de la Chantrie ou Chanterie (en Saint Donatien). " Lieu noble de la Chantrie, … contenant avec les jardins, terres et vergers, le tout de 210 journaux ". Propriété du chantre de la cathédrale de Nantes ;
L'ancien domaine (terre) de Cheviré (en Saint-Donatien). Propriété successive de Jeanne de Vigneu, femme de Guillaume de Téhillac (en 1683), Michel Moulin (en 1692), la famille de Saint-Pern (en 1857) ;
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L'ancien domaine (terre et seigneurie) de la Desnerie (en Saint-Donatien). Propriété successive : - d'Eonnet Leet (en 1454), - d'écuyer Pierre Leet (en 1475), - d'Anne de la Touche, veuve de Pierre Leet (en 1499), - de Jean Leet (en 1499). A noter qu'en 1376, Guillaume Leet, chevalier, fondait à Buzay, trois messes par semaine. On trouve ensuite : - Christophe Leet (en 1528), - Françoise Pastorel, veuve de Christophe Leet (en 1534), - René Leet (en 1547), - Mathurin de la Roche-Saint-André, héritier de René Leet après son décès (en 1553), - Mathurin de la Roche-Saint-André, petit-fils de Jeanne Leet (en 1554 et 1582), - Michelle Pineau, veuve de René de la Roche (en 1628), - Louis de la Roche-Saint-André, conseiller au Parlement de Bretagne (en 1634 et 1679), - Louis de la Roche-Saint-André, chevalier, fils et héritier principal de noble Louis de la Roche vivant chevalier, époux de dame Anne Raoul (en 1687), - Jeanne Charrette (en 1701), - Jean-Marie de Trevellec, chevalier, seigneur de Kerolivier, veuf de Françoise Charrette (en 1755), - la famille Trevellec (en 1775), - la famille de Sesmaisons (en 1857) ;
L'ancien domaine (terre) de l'Epronnière ou l'Eperonnière (en Saint-Donatien). Propriété successif de : - Jean Chauvin (en 1461 et 1468), - Jean Chauvin, chancelier de Bretagne (en 1480), - Guillaume de Chauvin (en 1516), - Claude de Tourneulx, sire de Belair, auditeur des Comptes, suite à la vente de François Guischardy, sire de Martigné, conseiller au Parlement de Bretagne (en 1662), - le Meneust (en 1775), - Louis-Robert de Grandville (en 1829), - la Congrégation du Sacré-Cœur (en 1857) ;